Skip to content

Interreg FMA anime un laboratoire participatif sur la transition numérique lors de la Semaine européenne des régions et des villes

22/10/2021

CobBauge screenshot

Article des reporters IVY Laurence Moureh-Ledig et Alessia Baratto.

Lors de la Semaine européenne des régions et des villes de cette année dédiée à la politique de cohésion, Interreg FMA a organisé un laboratoire participatif en ligne sur la transition numérique dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
L'événement, intitulé « Transitions numériques dans un monde post Covid-19 : Leçons apprises du programme Interreg France (Manche) Angleterre », a eu lieu le 13 octobre et a proposé des présentations de Carolyn Reid, responsable du programme Interreg FMA, et de sept projets FMA.

Au cours de la session de 90 minutes, les projets ont eu l'occasion de partager des connaissances, des expériences et des pratiques utiles sur les méthodes numériques innovantes qu'ils ont mises en œuvre pour relever des défis tels que la lutte contre l'exclusion sociale, la réduction de l'empreinte carbone et l'engagement des parties prenantes pendant la pandémie de Covid-19.

Répartis sur trois sessions thématiques, les participants ont eu l'opportunité d'échanger et de poser des questions directement aux partenaires de projets.

La première salle de conférence a accueilli une expérience unique sous la forme d'un laboratoire en direct immersif. Animée par l'équipe du projet CobBauge : Steve Goodhew, Jim Carfrae et Kevin Owen de l'Université de Plymouth, Malo Le Guern et Karim Touati de l'ESIT Caen et Anthony Hudson de Hudson Architects, la session a emmené les participants dans un voyage virtuel des deux côtés de la Manche vers divers laboratoires et chantiers de développement, mettant en avant l'ambition du projet de révolutionner le secteur du bâtiment.

L'équipe, qui crée une nouvelle forme de torchis à utiliser comme matériau de construction durable pour des maisons respectueuses de l'environnement, a démontré comment leurs sessions de laboratoire en direct pendant la pandémie les ont aidés à impliquer les parties prenantes et à promouvoir le matériel auprès d'un public plus large.

Dans la salle de conférence dédiée à l'autonomisation des individus et des communautés grâce à la technologie, Hugo Sintes de Increase VS, Nathalie Vauterin pour Aspire et Camille Franceschi d'Adapt ont fourni des informations utiles sur la façon dont ils ont relevé les défis de l'exclusion sociale et contribué à améliorer les résultats en matière de santé en utilisant la technologie numérique.

Le conférencier Hugo Sintes, chef de programme chez Optivo Housing Group, a expliqué comment le projet Increase VS a abordé l'exclusion sociale grâce à une utilisation accrue de la promotion numérique et du soutien en ligne pendant la pandémie pour engager et former les personnes désavantagées des zones défavorisées au marché du travail. Le projet est passé d'une formation en face à face avec les résidents des logements à une formation entièrement en ligne, en fournissant des ordinateurs portables, des tablettes et des tutoriels en ligne aux personnes impliquées, en les aidant avec la transition numérique et en leur garantissant l'accès au monde extérieur lorsqu'elles étaient les plus isolées.

Nathalie Vauterin, associée chez C3 Collaborating for Health, a présenté la technologie CHESS, un outil d'engagement communautaire sur tablette et système de collecte de données conçu pour identifier les opportunités de promotion de la santé et de prévention des maladies. Cet outil numérique innovant est testé sur le terrain en France et en Angleterre par le projet ASPIRE, contribuant à rompre le lien entre chômage et obésité dans les quartiers défavorisés.

Camille Franceschi, chef de projet européen à l'ESIGELEC, a expliqué comment Adapt a pu mettre en œuvre une formation en ligne basée sur des vidéos, développer son offre de webinaires et augmenter sa présence sur les réseaux sociaux pour promouvoir le projet et atteindre les communautés ayant besoin d'accéder à une technologie innovante de fauteuil roulant, en améliorant la mobilité et la cohésion sociale des personnes handicapées, ce qui était particulièrement important pendant la pandémie.

Dans la troisième salle de conférence, Lucie Domingo, Lizzie Lewis et Carly Leonard ont présenté comment leurs projets respectifs Blueprint, Preventing Plastic Pollution et Cool Food Pro ont utilisé la technologie et la numérisation pour contribuer aux efforts visant à réduire l'empreinte carbone dans divers secteurs. Les projets ont obtenu des résultats significatifs grâce à la formation et aux ressources qui, par conséquent, ont contribué à promouvoir des changements de comportement positifs dans l'utilisation du plastique et la consommation alimentaire.

Lucie Domingo, maître de conférences en éco-conception à UniLaSalle, a présenté l'engagement du projet Blueprint dans le soutien et la création d'emplois dans l'économie sociale et circulaire grâce à des outils en ligne, tels que la formation professionnelle et un cluster d'accélérateurs en ligne reliant 100 entreprises sociales, qui aident les travailleurs et les étudiants à développer de nouvelles aptitudes et compétences cruciales pour le secteur à faible émissions de carbone. Le projet vise également à faire connaître les technologies disponibles pour accompagner la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

La numérisation a également aidé le projet Preventing Plastic Pollution à s'adapter pendant la pandémie. Lizzie Lewis, responsable de projet à l'Agence britannique pour l'environnement, a expliqué que les outils numériques qu'ils utilisaient (tels que Yammer, des webinaires et un centre de connaissances) étaient essentiels pour créer un sentiment durable d'engagement communautaire, ce qui a permis à de nouveaux membres et bénévoles de rejoindre le projet même pendant la pandémie. De plus, ces outils ont été essentiels pour influencer des changements de comportement positifs dans la gestion des déchets plastiques, soutenant ainsi la transition vers une société à faible émission de carbone en réduisant la pollution plastique.

Enfin, Carly Leonard, directrice générale de Peterborough Environment City Trust (PECT), a expliqué que les outils numériques ont joué un grand rôle dans le succès de Coo-L Food, lauréat du prix REGIOSTARS 2020. Le projet avait en son cœur une application web, grâce à laquelle il a réussi à conseiller les utilisateurs sur les pratiques durables de consommation alimentaire et à quantifier l'impact carbone ou au contraire les économies réalisées grâce à certaines habitudes. Pour le nouveau projet Cool Food Pro, qui s'appuie sur le succès du projet précédent, l'équipe vise à rendre ce programme numérique aussi sobre en carbone que possible en utilisant une technologie bas-carbone tout en gardant le contenu dynamique et engageant.

Dans l'ensemble, les projets impliqués considèrent les outils numériques comme une valeur ajoutée et bénéfique pour la mise en œuvre de leur projet et pour amplifier leurs impacts. La numérisation, en particulier en période de pandémie, a aidé les projets à faire avancer leurs missions et à accélérer l'émergence de résultats, a facilité l'efficacité et la collaboration au travail et a offert plus de flexibilité.

La numérisation a également fourni des opportunités pour une diffusion plus large des informations et a introduit des moyens plus informels pour atteindre et attirer les bénéficiaires et se connecter avec les groupes exclus. La formation en ligne a quant à elle créé de nouvelles opportunités d'apprentissage et a favorisé l'alphabétisation numérique.

Cependant, les conférenciers ont également souligné les limites de la technologie, notant que les outils numériques sont eux-mêmes de gros pollueurs malgré le manque d'informations sur ce sujet, expliquant que l'engagement en ligne peut être moins attrayant que les interactions en face à face et soulignant que tout le monde n'a pas le même accès ou compréhension de la technologie.

Cet aperçu des avantages et des inconvénients de la technologie recueillis lors des discussions de groupe fournit une base utile à d'autres projets et organisations qui peuvent les considérer lors de la mise en œuvre de leurs propres transitions numériques, que ce soit pour engager de nouveaux publics, introduire de nouveaux services ou produits ou promouvoir un changement de comportement positif.