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Entretien de clôture de projet : FISH INTEL

04/02/2024

FISH INTEL Team Pic

Une séance de questions-réponses avec le Dr Martha Hall, cheffe de projet, et Amy Cartwright, chargée de mission du projet.

Parlez nous de votre projet

Le projet Fisheries Innovation for Sustainable SHared INTerchannEL resources (FISH INTEL) est un partenariat multinational transmanche passionnant qui utilise la technologie de suivi acoustique sous-marine pour identifier les conditions environnementales qu’une gamme d’espèces marines importantes ont besoin pour prospérer. Le projet a rassemblé 12 partenaires du Royaume-Uni, de France et de Belgique représentant des instituts de recherche, des organismes de réglementation, des ONG et des industries, tous ayant un intérêt commun pour la zone Manche.

FISH INTEL se concentre sur sept sites le long des côtes du sud de l'Angleterre, du nord de la France et de la Belgique. Sur ces sites, le projet surveille les espèces marines, notamment le bar européen, le lieu jaune, les écrevisses, la brème noire et le thon rouge, qui sont considérées comme commercialement importantes pour la région. Le projet a déjà permis d'établir une image complète des déplacements des poissons et des habitats préférés de chacune de ces espèces. Les connaissances acquises tout au long du projet sont désormais utilisées pour aider les autorités de la zone à développer et à mettre en œuvre une approche holistique des programmes de gestion des pêches connue sous le nom de gestion des pêches basée sur les écosystèmes (EBFM), qui prend en compte l'ensemble de l'écosystème des espèces gérées, plutôt que de se concentrer sur une seule espèce ou élément présentant un intérêt pour la conservation.

Quels ont été les principales réalisations et résultats de FISH INTEL ?

  • Création du plus grand réseau de télémétrie acoustique multi-espèces et multi-pays en Europe
  • Tagué environ 1 000 poissons sur 7 sites pilotes
  • Déploiement d'un réseau d'environ 200 récepteurs acoustiques
  • Mobilisation de centaines d'acteurs et de professionnels du secteur marin, notamment des PME, des ONG, des autorités publiques locales et nationales et des organisations gouvernementales dans la zone du Programme et au-delà.
  • Attiré plus de 1 000 abonnés sur les réseaux sociaux du projet - ces plateformes continuent d'être utilisées pour communiquer notre travail de télémétrie en cours à notre public établi (et toujours en croissance)
  • Développement de 2 outils interactifs pour soutenir la gestion des pêches basée sur les écosystèmes
  • Participation à plus de 50 événements de diffusion influençant des milliers de personnes dans le public
  • A atteint plus de 62 000 écoliers via l’adaptation d'un journal
  • Connecté avec près de 1 500 établissements d'enseignement supérieur et de recherche
  • Organisation d'une conférence de clôture bilingue entièrement hybride, attirant plus de 100 délégués en personne et en ligne.

Quelles leçons avez-vous tirées de ce projet ?

Travailler ensemble est vital, car le projet a démontré que les bancs de poissons sont partagés, et les populations de poissons et l'industrie de la pêche commerciale ne seront jamais véritablement durables à moins qu'une gestion rationalisée des pêches basée sur les écosystèmes ne soit mise en œuvre des deux côtés de la Manche. 

Les différences sociales et culturelles entre les pays doivent indiquer la manière dont la recherche doit être communiquée des différents côtés de la Manche. Les parties prenantes des différents pays ont des perceptions différentes et utilisent une terminologie différente, ce qui peut entraîner des retards et des difficultés dans la communication du projet. 

Le Brexit rendra les futures collaborations outre-Manche beaucoup plus difficiles, et bien qu'il soit nécessaire d'œuvrer vers une gestion plus synchronisée pour garantir la viabilité des populations de poissons dans toute la région de la Manche, le partenariat devra travailler dur pour poursuivre la coopération sans disponibilité de voies de financements communs.

Quels ont été les points forts de la réalisation d’un projet transfrontalier ?

L’opportunité de nouer de nouvelles relations durables avec des chercheurs, des organisations de gestion marine et des défenseurs de l’environnement au Royaume-Uni, en France et en Belgique a été inestimable. Nous avons déjà commencé à discuter d'idées de nouvelles recherches qui feront avancer les travaux de FISH INTEL. Les données uniques générées par ce projet transfrontalier n'auraient pas pu être collectées autrement et permettent la détection et le marquage des poissons dans de nombreux territoires, ce qui à son tour fait comprendre que les stocks de poissons sont une ressource partagée. La gestion des pêches peut être très variable, mais nous sommes liés par la science.

Fish intel banner

 

Quelle différence ce projet fera-t-il/ quel héritage laissera-t-il ?

En créant le plus grand réseau de télémétrie multi-espèces et multi-pays d'Europe, FISH INTEL a posé les bases des futurs projets de télémétrie dans la région, contribuant ainsi à soutenir les pratiques de pêche durables à l'avenir en acquérant une meilleure compréhension de l'écologie et du comportement des poissons, différents animaux marins qui sont économiquement et écologiquement importants pour la région, et éclairer la gestion future de ces espèces. Enfin, le projet a généré des preuves essentielles et a efficacement engagé les parties prenantes sur le thème de la mise en œuvre de l'EBFM, nous mettant ainsi sur la bonne voie pour atteindre l'objectif d'augmenter la proportion de sites de transition dotés de GES dans la région FMA.

Le projet FISH INTEL récemment achevé s'est déroulé de février 2021 à juin 2023 et disposait d'un budget total de 4 millions d'euros (2,8 millions d'euros FEDER).